Bris d’aqueduc

Le vieillissement des infrastructures d'eau en Amérique du Nord affecte la qualité de l'eau pour les usagers et entraîne des pertes d'eau et des coûts de réparation d'urgence élevés pour les municipalités. Les ruptures d'eau entraînent des inondations routières, des dommages aux infrastructures, des perturbations de la circulation, des interruptions d'activité et une augmentation des accidents. Elles peuvent également affecter le réseau de distribution d'eau en réduisant le débit et la pression.

Selon l'Université d'État de l'Utah (USU), qui a publié une nouvelle étude sur les ruptures de conduites d'eau aux États-Unis et au Canada, environ 260 000 ruptures de conduites d'eau se produisent chaque année aux États-Unis et au Canada, entraînant des coûts de réparation estimés à 2,6 milliards de dollars chaque année.

L'étude de l'USU montre également que 20 % des conduites d'eau, soit 725 000 kilomètres, aux États-Unis et au Canada ont dépassé leur durée de vie utile et doivent être remplacées, mais cela n'a pas été fait faute de fonds. Cela représente un manque à gagner de 452 milliards de dollars.

Aux États-Unis et au Canada, 90 % des conduites d'eau principales installées ou en service sont composées d'une combinaison de PVC (29 %), de fonte ductile (27 %), de fonte (23 %) et d'amiante-ciment (11 %). Les autres matériaux représentent chacun moins de 3 %. Les conduites en fonte et en amiante-ciment présentent les taux de défaillance les plus élevés. Le PVC présente le taux de défaillance global le plus faible (2,9 %) et la fonte le taux le plus élevé (28,6) ruptures/(100 mi-an).

L'âge moyen de la plupart des conduites d'eau principales au moment de leur défaillance est de 53 ans. Cela suggère qu'environ un tiers des conduites d'eau principales aux États-Unis et au Canada pourraient être à l'âge de défaillance ou proches de l'âge de défaillance.

Enfin, près de 86 % des conduites d'eau aux États-Unis et au Canada ont un diamètre inférieur à 30 cm. Les conduites de plus petit diamètre (30 cm et moins) présentent un risque de défaillance cinq fois plus élevé que les conduites de plus grand diamètre (35 cm et plus).

Les pertes d'eau moyennes dues aux fuites sont estimées à 11 %. On parle souvent d'eau non facturée (ENF), qui correspond à la différence entre l'eau entrant dans un réseau de distribution et le montant facturé aux consommateurs. L'ENF peut également avoir un impact sur la facturation des clients. Les collectivités présentant des niveaux élevés d'ENF sont souvent confrontées à de fréquentes coupures d'eau et à une baisse de la qualité de l'eau.